A une quarantaine de kilomètres au Sud-Ouest d’Addis Abéba, se trouve la forêt de Menagesha, au pied du sommet de Wuchacha. On y accède après avoir quitté la route Addis-Ghion et suivi une piste poussiéreuse pendant une bonne heure.
Plantée il y a deux ou trois siècles par le Négus, dans le cadre d’un programme de reforestation (déjà un problème à l’époque), cette forêt offre une grande diversité de la flore. C’est un parc préservé. On y croise quelques Koudous (des grandes antilopes) et de babouins.
La forêt résonne surtout de multiples cris d’oiseaux.
Un couple de babouins s'éloigne |
Après avoir franchi la forêt, nous nous lançons à l’assaut du mont Wuchacha.
Une belle promenade au milieu des champs, labourés dans l’attente d’une éventuelle petite saison des pluies, dans lesquels vaches, chèvres et moutons continuent de glaner.
Il est impressionnant de voir la pente de certains champs.
Chaque mètre carré cultivable est mis en culture dans ce pays. Certains champs ne peuvent être cultivés qu’à la main. Les hommes s’encordent et accrochés à flanc de colline, ils buttent les mottes de terre à la bêche et à la houe. Un travail épuisant pour un rendement qui doit nécessairement être médiocre.
Les villages et les hameaux sont perchés jusque très haut dans la montagne. Pas d’autre moyen d’y accéder que de prendre les sentiers.
Une aire de battage |
Les enfants les dévalent et les remontent chaque jour sur plusieurs kilomètres pour rejoindre l’école. Il faut aussi aller chaque jour chercher de l’eau, là aussi à plusieurs kilomètres en contrebas des villages.
Quand la pente n’est pas trop forte, les ânes sont chargés de gros bidons jaunes. Mais quand la pente et trop forte, en l’absence de mules, ce sont les femmes et les enfants qui doivent s’en charger. Des heures d’efforts qu’il faut répéter chaque jour, pour ramener quelques dizaines de litres d’eau nécessaires à la vie de la famille.
Arrivés au sommet (3450 m), nous dominons Addis Abéba à l’Est. Vers le Sud, nous voyons de très nombreuses exploitations de production de roses sous serres.
En redescendant, nous nous arrêtons dans la « datcha de Menguistu ». Construit à l’époque du DERG pour accueillir les dignitaires du Jérôme, le chalet est bien entretenu et agréable. Il ferait un bel hôtel mais il est inexploité. Seuls quelques animaux empaillés continuent de l’habiter. Il y a même une espèce rare : la panthère rose !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire