lundi 16 décembre 2013

Wolisso et le cratère de Wenchi



Bonjour à toutes et à tous,

Voici de longs mois que je n'avais pas repris mon blog. L'arrivée d'Elisa dans notre famille a légèrement bouleversé notre rythme de vie, si vous voyez ce que je veux dire :)
Nous avons pourtant continué de découvrir des coins d'Ethiopie que nous en connaissions pas et je vous emmène aujourd'hui à 130 km à l'Ouest d'Addis Abéba, sur la route de Jimma, toujours sur les hauts plateaux éthiopiens.
Une fois sortis d'Addis Abéba, ce qui n'est jamais une mince affaire à cause du chaos routier (travaux partout, encombrements et bouchons de tous genres créés par les innombrables taxis collectifs), la route est très bonne et on arrive en une heure trente à la petite ville de Wolisso. Rien de spécial. Une petite ville oromo classique, sans cachet ni monuments particuliers mais grouillante de vie et plutôt sympathique.
Il y a là un lodge qui est parmi les plus agréable que nous ayons fréquenté depuis notre arrivée en Ethiopie. Il est constitué de bungalows construits dans les différents styles régionaux d'Ethiopie. Le résultat est plutôt réussi, d'autant que les pavillons sont noyés dans un magnifique parc arboré, à la végétation presque luxuriante. Il y fait également nettement plus chaud qu'à Addis (on doit être à 2000m d'altitude) et ça a des allures presque tropicales.

Le parc est peuplé de singes et d'oiseaux en liberté. Un petit paradis...








Bref, une belle étape avant de prendre la piste qui nous conduit au cratère de Wenchi.

Une longue piste d'une quarantaine de kilomètres, assez mauvaise en de nombreux endroits bien qu'elle soit fréquentée par les mini-bus qui relient Wolisso à Ambo. J'imagine comme les voyageurs doivent être secoués pendant les deux à trois heures de transport entre ces deux villes.

Mais la route en elle-même vaut vraiment le coup d'être faite, en particulier aux mois d'octobre-novembre, quelques semaines après la fin de la saison des pluies. C'est un magnifique paysage verdoyant, piqué de fleurs, coloré par les différentes teintes des champs de tef, d'orge et de blé. Partout, comme toujours, des troupeaux qui paissent le long des routes et s'abreuvent dans les ruisseaux aux eaux abondantes. Des foules qui marchent. Et même quelques cyclistes...






Une dizaine de km après notre départ de Wolisso, la route commence à grimper en direction du cratère de Wenchi. Nous sommes dans des collines très douces aux vallées encore plus vertes. J'imagine que le Rwanda et le Burundi doivent ressembler un peu à cela.

On devine le sommet du cratère au loin, mais rien à voir avec un volcan dominant de son cône les environs. En fait, nous roulons à des dizaines de kilomètres à la ronde sur la base de cet immense volcan sans plus la distinguer.





Nous arrivons finalement sur une crête d'où le regard peut s'étendre sur l'immense cratère de Wenchi. Une caldeira de 2 ou 3 km de diamètre, occupée en son fond par un grand lac parsemé de quelques îles.

Le sommet où nous nous trouvons est à environ 3000 m d'altitude. Le vent est frais. Nous allons prendre un chemin large mais non carrossable pour descendre 400 mètres plus bas. Une belle ballade d'un peu plus d'une heure pour rejoindre les bords du lac. Pas difficile mais assez raide parfois. En descendant, on songe qu'il faudra à un moment ou un autre remonter tout cela... Il vaut mieux profiter de l'ambiance, de ces groupes de gens amicaux que l'on croise et qui tous s'intéressent beaucoup à Elisa que j'ai dans un sac porte-bébé sur le dos ou qui monte parfois avec Gaëtan ou Delphine sur le maigre cheval qui nous accompagne.
A chaque détour du chemin, des vues splendides sur le lac....


Elisa adore la ballade dans ces conditions...moi aussi!


Un fier et jeune cavalier nous croise au galop




















Une petite fille me demande de la prendre en photo juste pour se voir ensuite





Arrivés au bord du lac, nous prenons un barque qui nous conduit à un ilot boisé, dominé par une petite église.








 Une belle frondaison d'Eucalyptus

Des allures de la Suisse....

Nous quittons l'ile pour rejoindre un autre bord du lac pour une ballade de 3h30...


Nous arrivons dans une petite vallée incroyablement belle et calme. Quelques rares habitants, des animaux qui paissent tranquillement, un ruisseau qui a été canalisé en plusieurs endroits pour amener de l'eau à des moulins. Nous sommes tous sous le charme de cet endroit extraordinaire...Nous pensons tous que l'Eden devait ressembler un peu à cela . 






Une canalisation en bois, avec des ligatures en cuir, pour amener l'eau à la turbine d'un moulin


Un petit moulin à eau. Le premier que nous voyons en Ethiopie


La lessive





Après une heure et demi de promenade dans cette vallée heureuse, nous commençons à remonter. Deux heures de grimpette. Delphine et les enfants se relaient sur les deux chevaux que nous avons pris. Pour ma part, inutile d'y compter. Les pauvres bêtes ne supportent pas mon poids:) La remontée ne présente pas de difficultés majeures mais on souffle fort et il faut boire souvent. L'altitude se fait bien sentir, bien que nos organismes y soient pourtant habitués. Mais malgré cela, on est loin de poursuivre les habitants, jeunes et vieux, hommes ou femmes, qui grimpent allègrement et qui nous dépassent...














A bientôt....