samedi 21 avril 2012

Le "bouffet" de la gare d'Awash

Nous partons du parc de l’Awash en reprenant la route vers Djibouti. Traversée de Awash qui vit désormais au rythme des camions qui y font étape.






La ville était autrefois une étape importante du chemin de fer. Depuis son arrêt, la gare tombe à l’abandon.



















 Nous passons cependant au « bouffet de la gare » qu’on nous a recommandé.






Il est tenu par Mme Kiki, une charmante vieille dame d’au moins 80 ans, parfaitement francophone. Ses grands-parents étaient des Grecs de Djibouti. La famille a travaillé pour le chemin de fer dès sa construction. Elle a suivi sa famille et un jour s’est arrêtée à Awash (l’amour ?) où elle tient depuis des décennies le « bouffet » de la gare. Elle y a accueilli le Général de Gaulle en 1966 qui y aurait dormi. On a du mal à imaginer aujourd’hui qu’Awash pouvait être une escale acceptable pour le Grand Charles.








Le bouffet, du temps de la splendeur du chemin de fer, accueillait plusieurs centaines de passagers chaque jour.



Il y a dans les yeux et la voix de Mme Kiki une tristesse de voir ses temps éteints ; il y a aussi toute la volonté et le courage de ces Grecs partis aux quatre coins du monde. Elle continuera à travailler jusqu’à son dernier souffle car il n’y a rien d’autre à faire et qu’il est inutile de s’apitoyer sur son sort.




Nous avons raté son fameux civet de phacochère (il faut le réserver) mais elle nous propose une crème caramel maison qui me rappelle celle que faisait ma grand mère au moulin. Au revoir Mme Kiki. La prochaine fois, nous vous annoncerons notre arrivée. 

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