lundi 6 janvier 2014

Noël à Djibouti

Nous retournons pour la deuxième fois à Djibouti pour passer Noël. Nous avions gardé un très bon souvenir de notre séjour précédent et nous devions absolument revenir pour nager avec les requins-baleines.

Djibouti, c'est d'abord un port qui ne cesse de grandir, au rythme du développement de l'Ethiopie voisine dont il est aujourd'hui le seul accès à la mer. Plusieurs cargos sont à quai 24h sur 24 et c'est un ballet incessant pour décharger des centaines de containers. Une bonne dizaine d'autres cargos attendent dans le golfe.

Il y a aussi de nombreux navires militaires français, américains mais aussi japonais, allemands... qui participent à l'opération internationale de lutte contre la piraterie au large des côtes somaliennes toute proches.





Le jour de Noël, nous partons dans une belle goëlette turque en direction de l'intérieur du golfe de Tadjourah. Après trois heures de navigation, nous arrivons dans la zone où nous allons pouvoir nager avec les requins-baleines.



En route, nous croisons une tortue marine.


Il est temps de plonger. Gaëtan est déjà dans l'eau. même Elisa se prépare...



Nous partons d'abord en direction d'un récif de corail. Je vous invite à la promenade en notre compagnie...Suivez les guides :



















Après cet apéritif, direction la mer plus profonde et plus agitée pour trouver les requins-baleines


En voilà un. C'est un jeune qui mesure entre 4 et 5 m de long. Ces grosses bêtes viennent chaque année au fond du golfe de Tadjoura pour se gaver...de plancton. Certains peuvent mesurer entre 10 et 20 m. Nous ne verrons que des "ados" de 3 à 5 m de long. Ils sont quand même très impressionnants par la taille mais parfaitement inoffensifs, à condition de garder une distance d'au moins un mètre sur les côtés et trois mètres derrière afin de ne pas risquer de prendre un coup de nageoire.



Vu du bateau, l'animal est aussi très impressionnant, avec son aileron qui glisse dans la mer trouble...


Pas de quoi impressionner les vaillants plongeurs... qui se serrent bien l'un contre l'autre quand même!





Après ces émotions marines, direction la plage et l'eau tiède du golfe d'Aden.



Nous sommes allés passer trois jours sur l'ile de Moucha, un récif corallien émergé au centre du golfe de Tadjoura, à 20 mn de Djibouti avec une vedette rapide. C'est une île déserte sur laquelle ont été installés quelques bungallows et un restaurant.




Le soir quand les plongeurs venus passer la journée rentrent à Djibouti, les quelques uns qui ont décidé de passer la nuit là se sentent vraiment isolés du reste du monde. Calme absolu et ciel étoilé extraordinaire garantis...
Notre bungalow











Elisa a passé trois jours très occupés....Que de sable et que d'eau!




Bonne année 2014 à toutes et à tous. 




lundi 16 décembre 2013

Wolisso et le cratère de Wenchi



Bonjour à toutes et à tous,

Voici de longs mois que je n'avais pas repris mon blog. L'arrivée d'Elisa dans notre famille a légèrement bouleversé notre rythme de vie, si vous voyez ce que je veux dire :)
Nous avons pourtant continué de découvrir des coins d'Ethiopie que nous en connaissions pas et je vous emmène aujourd'hui à 130 km à l'Ouest d'Addis Abéba, sur la route de Jimma, toujours sur les hauts plateaux éthiopiens.
Une fois sortis d'Addis Abéba, ce qui n'est jamais une mince affaire à cause du chaos routier (travaux partout, encombrements et bouchons de tous genres créés par les innombrables taxis collectifs), la route est très bonne et on arrive en une heure trente à la petite ville de Wolisso. Rien de spécial. Une petite ville oromo classique, sans cachet ni monuments particuliers mais grouillante de vie et plutôt sympathique.
Il y a là un lodge qui est parmi les plus agréable que nous ayons fréquenté depuis notre arrivée en Ethiopie. Il est constitué de bungalows construits dans les différents styles régionaux d'Ethiopie. Le résultat est plutôt réussi, d'autant que les pavillons sont noyés dans un magnifique parc arboré, à la végétation presque luxuriante. Il y fait également nettement plus chaud qu'à Addis (on doit être à 2000m d'altitude) et ça a des allures presque tropicales.

Le parc est peuplé de singes et d'oiseaux en liberté. Un petit paradis...








Bref, une belle étape avant de prendre la piste qui nous conduit au cratère de Wenchi.

Une longue piste d'une quarantaine de kilomètres, assez mauvaise en de nombreux endroits bien qu'elle soit fréquentée par les mini-bus qui relient Wolisso à Ambo. J'imagine comme les voyageurs doivent être secoués pendant les deux à trois heures de transport entre ces deux villes.

Mais la route en elle-même vaut vraiment le coup d'être faite, en particulier aux mois d'octobre-novembre, quelques semaines après la fin de la saison des pluies. C'est un magnifique paysage verdoyant, piqué de fleurs, coloré par les différentes teintes des champs de tef, d'orge et de blé. Partout, comme toujours, des troupeaux qui paissent le long des routes et s'abreuvent dans les ruisseaux aux eaux abondantes. Des foules qui marchent. Et même quelques cyclistes...






Une dizaine de km après notre départ de Wolisso, la route commence à grimper en direction du cratère de Wenchi. Nous sommes dans des collines très douces aux vallées encore plus vertes. J'imagine que le Rwanda et le Burundi doivent ressembler un peu à cela.

On devine le sommet du cratère au loin, mais rien à voir avec un volcan dominant de son cône les environs. En fait, nous roulons à des dizaines de kilomètres à la ronde sur la base de cet immense volcan sans plus la distinguer.





Nous arrivons finalement sur une crête d'où le regard peut s'étendre sur l'immense cratère de Wenchi. Une caldeira de 2 ou 3 km de diamètre, occupée en son fond par un grand lac parsemé de quelques îles.

Le sommet où nous nous trouvons est à environ 3000 m d'altitude. Le vent est frais. Nous allons prendre un chemin large mais non carrossable pour descendre 400 mètres plus bas. Une belle ballade d'un peu plus d'une heure pour rejoindre les bords du lac. Pas difficile mais assez raide parfois. En descendant, on songe qu'il faudra à un moment ou un autre remonter tout cela... Il vaut mieux profiter de l'ambiance, de ces groupes de gens amicaux que l'on croise et qui tous s'intéressent beaucoup à Elisa que j'ai dans un sac porte-bébé sur le dos ou qui monte parfois avec Gaëtan ou Delphine sur le maigre cheval qui nous accompagne.
A chaque détour du chemin, des vues splendides sur le lac....


Elisa adore la ballade dans ces conditions...moi aussi!


Un fier et jeune cavalier nous croise au galop




















Une petite fille me demande de la prendre en photo juste pour se voir ensuite





Arrivés au bord du lac, nous prenons un barque qui nous conduit à un ilot boisé, dominé par une petite église.








 Une belle frondaison d'Eucalyptus

Des allures de la Suisse....

Nous quittons l'ile pour rejoindre un autre bord du lac pour une ballade de 3h30...


Nous arrivons dans une petite vallée incroyablement belle et calme. Quelques rares habitants, des animaux qui paissent tranquillement, un ruisseau qui a été canalisé en plusieurs endroits pour amener de l'eau à des moulins. Nous sommes tous sous le charme de cet endroit extraordinaire...Nous pensons tous que l'Eden devait ressembler un peu à cela . 






Une canalisation en bois, avec des ligatures en cuir, pour amener l'eau à la turbine d'un moulin


Un petit moulin à eau. Le premier que nous voyons en Ethiopie


La lessive





Après une heure et demi de promenade dans cette vallée heureuse, nous commençons à remonter. Deux heures de grimpette. Delphine et les enfants se relaient sur les deux chevaux que nous avons pris. Pour ma part, inutile d'y compter. Les pauvres bêtes ne supportent pas mon poids:) La remontée ne présente pas de difficultés majeures mais on souffle fort et il faut boire souvent. L'altitude se fait bien sentir, bien que nos organismes y soient pourtant habitués. Mais malgré cela, on est loin de poursuivre les habitants, jeunes et vieux, hommes ou femmes, qui grimpent allègrement et qui nous dépassent...














A bientôt....